Découpage de la fille, dégradé de couleurs, pose de texture, texte.Logo de mon forumPrologue de mon livre :Le ciel était sinistre. Un épais brouillard d'un gris sombre traversait les Grands Canyons composaient de cadavres en tout genres. Une odeur de décomposition sillonnait les lugubres plaines. Le vent balayait la poussière étouffante. Les nuages obscurs et orageux grondaient légèrement à l'horizon. Il régnait presque un silence de mort. Dans le brouillard, des milliers de personnes, sorciers en majorités, assistaient à un spectacle intriguant et effrayant à la fois : Akréaïsus, du haut d'une immense falaise observait avec satisfaction une sorte de nuage violet et noir gonfler à grande puissance au fil des secondes.
Akréaïsus, le grand et légendaire maître des ténèbres, était immense, environ deux mètres quarante. Sa musculature paraissait digne des plus grands guerriers de toute l'histoire. Il portait une grande cape, qui semblait illuminée de centaines de motifs morbides changeant sans arrêt de place. Un masque en fer luisant lui dissimulait le haut de son visage jusqu'au bat de son nez pointu. Ses cheveux couleur corbeaux retombaient souplement sur ses épaules carrés. Ses yeux se percevaient à des centaines de mètres et éclairaient d'un rouge vif. Des gants en métal des mines d'Ikira grinçaient au moindre mouvement de ses longs doigts. Il paraissait ...effrayant.
On affirmait même de lui qu'il est l'origine même du chaos et de la magie noire sur Hozirion. Il se faisait passer pour un Dieu, le Dieu du Mal. La terreur qui l'inspirait à l'égard des gens le laissait dominer la plupart des régions de la planète. Il vivait éternellement tant qu'il posséderait toute sa magie, sa magie tant destructrice.
Mais quelques années auparavant, une étrange malédiction le frappa effaçant peu à peu tous ses pouvoirs. Ce qu'il commettait aujourd'hui était sûrement son dernier acte maléfique.
La nébuleuse mystérieuse se mit à rétrécir et à émettre des sons mystérieux. En écoutant de plus près, on pouvait distinguer des sortes de cris ou de pleurs. Des pleurs qui devenaient de plus en plus aigus et reconnaissables.
Le nuage violet aboutit à une petite taille et disparut doucement.... A la place, un bébé d'apparence normal prit place sur le sol crasseux. Une fille plus exactement, juste vêtue d'un petit drap blanc. Elle pleurait ne sachant où elle se située.
Akréaïsus, apparemment satisfait, s'approcha doucement de la petite fille. Celle-ci se mit à hurler immédiatement. Le public se questionnait. Que faisait Akréaïsus avec un enfant ? Un dernier sacrifice ?
Il la prit maladroitement dans les bras. Il mit son index sur son poignet gauche. Une marque en forme de demi-lune s'y trouvait. La couleur de celle-ci dériva vers le rosâtre. Le sourire de l'homme se déforma bientôt en un rictus malsain. Il fit signe avec l'une de ses mains libres à deux personnes, juste à côté de lui : un homme, Semirus Orford et une femme, Melinda Orford. Leur confiance laissait penser qu'ils étaient bien au courant de l'étrange manipulation d'Akréaïsus.
Le maître leur tendit la petite nouvelle. Doucement, il se retourna vers les spectateurs figés devant cette étrange scène. Depuis quand le grand maître se mettait à faire des manipulations sur des enfants ? Pourquoi l'avait t-il donné à ces gens ?
De sa voie roque et grave, il articula une phrase qui répondit aux milles et unes questions des spectateurs :
- Ames d'Hozirion cette enfant ici présente n'est pas n'importe laquelle, elle est l'élue !
A cet instant même, toutes les questions s'arrêtèrent et le silence était à son maximum, même l'orage lointain s'était tut. Les gens semblaient effrayés, étonnés ou ravis. C'était donc l'élue ! Celle que tant de génération ont redoutés ou attendus. Depuis mille ans, les plus grands prophètes annonçaient son arrivée. Leurs prévisions se trouvaient exactes ! Elle était bien là ! Celle qui décidera du destin du monde. Celle dont les pouvoirs étaient égaux aux dieux créateurs d'Hozirion, l'immense planète dépendante à la magie.
Le grand maître ordonna sèchement qu'on l'écoute avec attention. Il reprit calmement son discours.
- Comme vous le savez, ma capacité magique faiblis d'années en années. Je viens de donner le reste de mes pouvoirs à cette petite. Comme la Prophétie l'indique, tous les dons magiques qui lui seront attribués seront multipliés par deux, voir trois ! Cette enfant sera donc l'une des sorcières les plus puissantes du monde. N'ayant plus de pouvoir, je ne vais pas tarder à rejoindre le Monde Souterrain d'Emort. Mais tant que l'enfant vivra, les ténèbres persisteront. Et comme toute enfant, sa jeunesse fait d'elle un être fragile n'ayant pas choisis le bien ou le mal. Je compte bien qu'elle choisisse mon côté sans qu'elle ne se fasse tuer ou kidnapper avant. C'est pourquoi je confis une mission aux deux personnes que j'ai appelées, qui gouvernent la région d'Ifar : faire grandir l'enfant du côté du mal tout en la protégeant.
Au même moment, l'effroyable Akréaïsus sentit une énorme douleur dans sa poitrine. Il n'arrivait plus à respirer. Ses yeux devinrent totalement blancs. Ses muscles faiblissaient. Il ne put s'empêcher de s'accroupir pour essayer de se maintenir. La fin pour lui approchait à grande vitesse. Il savait que cette douleur, n'était rien par rapport aux châtiments qu'on lui réservait à d'Emort. Une spirale de sa taille, visible que part le futur mort, se matérialisa l'aspirant doucement. Il tendit la main vers Semirus et Melinda et leur dit en dernier souffle :
- Prenez l'enfant, emmenez-la avec vous, faîtes vous passer pour ses vrais parents et surtout, protéger la des Otrigas qui essayeront de l'enlever pour la tuer ou pour la manipuler...souvenez vous....
Il poussa un cri étouffé, et observa une dernière fois dans sa vie les deux astres : Tabe et Kanaw qui se camouflaient derrière des énormes nuages gris. Il s'écroula lentement sur le sol poussiéreux. Ses yeux se fermèrent doucement et le vent se leva un peu plus. Son corps s'embrasa tout seul. Quelques secondes après il ne restait que de lui des cendres qui furent emportaient par le souffle froid du vent.
Semirus et Melinda s'approchèrent du bord de la raide falaise, montrant l'enfant à la foule comme si la mort de leur maître ne les avait pas affecter. Tous les sorciers et êtres maléfiques s'inclinèrent devant l'enfant. Celle-ci pleurait de plus belle, ne comprenant vraiment pas toute cette scène.
Personne n'osa sortir un mot. Un faible rayon de soleil vint éclairer les faux-parents et l'enfant, et les téléportèrent dans le grand palais d'Onemyra, la capitale d'Ifar.